Après Chang'e 5 en 2020, la Chine va procéder au lancement d'une mission non habitée à l'architecture similaire pour récupérer une nouvelle fois des échantillons du sol lunaire. À bord d'une fusée Longue March 5 et depuis la base de lancement de Wenchang, le décollage de Chang'e 6 est prévu pour ce vendredi 3 mai à 15 h 50 heure de Pékin (9 h 50 heure de Paris).

D'une masse de 8,2 tonnes au décollage, la sonde spatiale Chang'e 6 comprend un module de service pour le trajet vers la Lune, un atterrisseur, un module de remontée des échantillons en orbite lunaire et une capsule de retour.

Au sud du cratère d'impact Apollo, l'objectif de la mission est de recueillir environ 2 kg de matériau de la face cachée de la Lune et de les ramener sur Terre. Ce sera une première depuis l'hémisphère de la Lune situé en permanence du côté opposé à la Terre.

Un premier instrument français sur la Lune

L'atterrisseur utilisera le satellite relais Queqiao-2 pour communiquer avec la Terre. Les échantillons seront obtenus à l'aide d'une pelle en surface et d'une foreuse jusqu'à 2 mètres de profondeur.

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La mission Chang'e 6 a une durée totale d'une cinquantaine de jours. Elle transporte des instruments scientifiques fournis par plusieurs pays, dont la France avec l'instrument DORN installé sur l'atterrisseur.

Le Cnes (Centre national d'études spatiales) explique que DORN - Detection of Outgassing RadoN - doit mesurer pour la première fois la concentration de radon depuis la surface de la Lune. Le but est de mieux comprendre la migration de ce gaz rare radioactif vers la couche la plus externe de l'atmosphère lunaire.

Une poignée d'heures sur la Lune

Une telle compréhension sera utile pour l'appliquer au transport des molécules d'eau, et avec l'eau glacée détectée et piégée au niveau des cratères dans l'ombre au pôle Sud de la Lune.

Après l'atterrissage sur la Lune, l'instrument DORN ne fonctionnera que pendant une période de 48 heures. Ce sera ensuite le départ.